Genghis Khan : personnage de la série

Le personnage de Gengis Khan est mentionné pour la première fois dans l’épisode final de la saison 4 lorsqu’Astra Logue, qui vient d’aider John Constantine et Nora Dark à se procurer la pièce d’âme de Ray, vole des pièces d’âmes aux Enfers. Parmi les pièces dérobées, l’une d’elle porte le nom du plus célèbre des Mongols.

Relâché par Astra pour semer la panique sur Terre et ramener des âmes aux Enfers, il reprend conscience dans sa tombe à l’époque de son décès. Il passe ainsi les 700 premières années de sa vie d’Encore à se creuser une voie pour en sortir. Revenu à l’air libre en 1997, Gengis se rend compte que le monde a profondément changé, ce qui ne l’empêche pas de partir à l’assaut de ce nouvel espace à conquérir. Les Légendes, averties de la présence d’un Encore à Hong Kong en 1997, se rendent sur place et découvrent que le Khan est parvenu à se substituer à la Triade. Il a en effet besoin de son influence et de ses réseaux pour s’établir sur toute la Terre. Pour ce faire, il a également un plan : s’emparer du Prince Charles pour s’ouvrir les portes de la Chine puis envahir et dominer le monde. Il est tué par Charlie qui retourne son arme infernale contre lui.

A noter : il est doté d’une épée magique qui lui permet de désintégrer une personne, vivante ou morte, en la plantant dans son corps qui disparait ensuite dans un nuage de fumée verte.

La première chose à savoir concernant Gengis Khan est que nous ne possédons que très peu de sources fiables le concernant. Il est donc nécessaire de prendre les informations se rapportant à lui avec la plus grande précaution. Seuls les renseignements à propos de ses conquêtes peuvent être considérées comme exactes.

Ainsi, selon les données dont nous disposons, Gengis Khan serait né sous le nom de Temüjin, qui signifie « le plus fin acier », en 1162 ou 1165 dans une famille noble. Devenu très rapidement orphelin de père, après que celui-ci ait été empoisonné, il vit et grandit aux côtés de sa mère, de ses 3 frères et de sa sœur dans la steppe. Rejetée par ses pairs et contrainte à une vie de plus en difficile et misérable, la famille de Temüjin doit travailler pour gagner sa vie, se construire un patrimoine et offrir un avenir à chacun des enfants. Fiancé depuis sa naissance avec une fillette d’une autre famille noble issue d’un autre clan, il doit gagner le prix de son union en travaillant durement. En 1181, il convole en juste noces avec Börte et acquiert le nom et la position sociale qui lui manquaient pour s’élever dans la société. De son mariage naîtront 9 enfants, 4 fils et 5 filles.

Maintenant qu’il est connu de ses pairs, il est temps pour lui d’entamer sa fulgurante ascension et d’accomplir son destin : unifier les provinces mongoles et étendre leurs territoires. Pour ce faire, il met en place un immense réseau amical, un réseau « professionnel » qui lui permet d’obtenir l’appui des autres chefs de clans et écrase diverses tribus ennemies (notamment celle des Tatars) avant de devenir le conquérant que nous connaissons. C’est en 1206 qu’il est nommé « Gengis Khan », littéralement « souverain universel », au cours d’une assemblée plénière accueillant tous les chefs des peuplades alliées qui lui confie le pouvoir absolu. Fort de ce nouveau prestige, il entame alors une vaste campagne d’élargissement de ses frontières et prend la direction de la Chine. Au mois de mai de l’an 1215, il est parvenu à Pékin qu’il prend et réduit en poussière après avoir massacré sa population. Il reprend ensuite la route vers l’Ouest et met fin à l’emprise de la dynastie des Kara-Khitaï en 1218 : il est désormais le maître incontesté de la Haute-Asie et du nord de la Chine. En 1219-1220, il prend possession de l’Ouzbékistan et de l’Afghanistan et maintient son emprise sur les peuples conquis en massacrant systématiquement toute peuplade qui s’oppose à lui. En une vingtaine d’années, les armées mongoles se sont donc rendues maîtresses de vastes territoires et ont écrasé 3 des empires les plus puissants d’Asie : celui des Xixia (Chine), des Djurtchet (en Chine aussi) et celui des musulmans Khwarezm en Asie centrale.

L’acquisition de ces provinces se fait néanmoins au prix fort pour les nouveaux sujets du Khan. En effet, la violence prend peu à peu le pas sur l’honneur militaire et les soldats commettent des très nombreuses exactions dont beaucoup de villes firent malheureusement les frais. Cette utilisation de la violence est pour le khan le seul moyen de maintenir la paix et la soumission dans l’Empire. De plus, l’ajout de Chinois à ses troupes confère désormais à Gengis la possibilité d’organiser des sièges de longues durées devant des villes fortifiées. L’Empire mongol, qui ne dispose d’aucune avancée militaire remarquable et ne possède pas de connaissances en machine de guerre, s’enrichit du savoir des soldats chinois et crée des machines de guerre. Combinées au génie du Khan, à son prestige et à la volonté de ses hommes, l’armée mongole devient redoutable.

Cependant, l’agrandissement de son territoire et les nombreux massacres dont qui en résultent ne sont pas les seules choses qu’il faut retenir de la période de 40 ans que le Khan a passé au pouvoir ! Effectivement, au moment de son accession au pouvoir en 1206, Gengis rédige le Yassa, un recueil de lois mongoles, qui doit permettre de régir la vie quotidienne de ses sujets. Et ce texte de loi touche tous les domaines : militaire, social, religieux, familial… !

Voici quelques-unes des mesures principales :

• La croyance en un seul dieu 
• L'interdiction de l'accumulation des titres de noblesse
• L'obligation du service militaire 
• Les modalités du pillage des vaincus 
• Les modalités de l'esclavage
• Les modalités de l'hospitalité 
• Les droits des femmes (participation aux conflits, commerce, gestion des dots...) 
• L'interdiction du trafic de femmes 
• La peine de mort pour adultère, pour viol, pour homosexualité ou encore pour sorcellerie, espionnage ou mensonge judiciaire 
• Une sélection annuelle de femmes recrutées pour l'empereur et sa famille

Ce code de loi, souvent appelé Grand Code de Gengis Khan, est le référent de la politique de ses successeurs. Par ailleurs, l’un des points les plus connus du Yassa concerne l’organisation de l’armée mongole mise en place par le Khan pendant son règne. L’homme instaure un système de méritocratie militaire qui a pour but de récompenser un homme en fonction de ses compétences et non pas de ses origines. Issu du passé difficile du Khan, ce système se veut plus égalitaire mais engendre également des différents au sein de son armée. En effet, les soldats sont systématiquement en compétition ce qui renforce leur volonté en mettant leur fidélité à rude épreuve et permet au Khan de repérer plus aisément les bons et loyaux éléments. Chacun est désormais amené à se surpasser s’il veut devenir l’un des bras droits du Khan et être récompensé de ses efforts en obtenant des postes à haute responsabilité.

Gengis Khan décède le 18 août 1227 d’une chute de cheval. Le grand guerrier des steppes s’est éteint après avoir chamboulé la société mongole et le monde. Son empire est ensuite divisé entre ses 4 fils mais l’influence de ses exploits perdurera près d’un demi-millénaire en Russie et Asie.

Quelques faits supplémentaires à connaître :

• Il n’existe aucun portrait daté de l’époque du Khan qui le représente. L’unique portrait que nous avons de lui date de la dynastie Yuan.
• Une légende, rapportée dans la douteuse chronique intitulée Bouton précieux de Saghang Sechen et datée de 1662, affirme que Gengis ne serait pas mort après avoir chuté de cheval mais aurait été mystérieusement assassiné par la belle Gürbelji Ghooa Qatun, son amante.
• L’empire constitué par le Khan est le plus grand empire éphémère à avoir vu le jour