Jerry Garcia : personnage de la série

Les Légendes croisent le chemin de Jerry Garcia lors de leur passage à Woodstock en 1969. Alors que la situation semble échapper à notre équipe, Constantine a une idée pour renvoyer la créature magique en Enfer. Au cours de la récolte des ingrédients nécessaires pour créer le sort, le maître des arts obscurs leur apprend avoir besoin de la salive d’un homme condamné. Il est alors décidé que Nate doit voler une cigarette à Jerry Garcia, ce qu’il fera avec succès.

Au cours de la saison 3, dans l’épisode Quel père, quelle fille son nom est mentionné par les Légendes. Il est effet indiqué que Mick a, à un moment donné, volé ses lunettes après avoir été envoyé par Damian Darhk sur une fausse piste afin de retrouver Ray Palmer qui a été kidnappé.

Le second enfant de la famille Garcia, prénommé Jérôme John mais plus connu par son pseudonyme de Jerry, voit le jour le 1^er août 1942 à San Francisco en Californie. Son père José Ramon Garcia est un musicien de jazz immigré et sa mère Ruth Marie Clifford est infirmière. Alors qu’il est âgé de quatre ans, son grand frère lui sectionne un bout de doigt par inadvertance alors qu’ils coupent du bois. Cette particularité physique ne l’empêchera cependant pas de rejoindre, pour un temps, l’armée et surtout ne l’empêchera jamais de gratter les cordes et de devenir célèbre.

En effet, dès son plus jeune âge, il se passionne pour la guitare. A 15 ans, il apprend tous les secrets de jeu de guitariste dans le domaine musical du folk et du rock and roll. Deux ans plus tard, en 1959, il s’engage dans les forces militaires où il se lie d’amitié avec Robert Hunter, qui deviendra son parolier, et achète son premier banjo ce qui lui permet de jouer dans des groupes de musique locaux.

Ce n’est pourtant qu’à partir de 1965, date de la création de son groupe « Grateful Dead », que sa carrière décolle. Ce groupe, devenue culte autant pour ses tubes que pour ses prestations scéniques, est composé de Robert Hall, Philipp Chapman, Ron McKerman et William Kreutzmann. A côté de sa participation au groupe, il s’investit également auprès d’autres formations qui proposent un style de musique complètement différent de celui de « Grateful Dead ». On le retrouve notamment aux côtés du groupe de country « New Riders of the Purple Sage » ou encore aux côtés d’artistes tels que le jazzman Merl Saunders ou l’interprète folk David Grisman.

Anticonformiste, fervent défenseur de la libre expression et résistant de la première heure à toute pression politique, il participe au célèbre festival de Woodstock (15 au 17 août 1969) et fait désormais partie des plus célèbres figures du mouvement hippie. Dans les années qui suivent ce festival, la santé de Garcia se dégrade et sa consommation d’héroïne et d’alcool augmente. En 1986, quatre ans après avoir confessé son addiction à l’héroïne, il tombe même dans un coma diabétique dont il sortira, très affaibli, au bout de cinq jours. Il sera même incapable, pendant un temps, de jouer de la guitare et devra tout réapprendre avec Merl Saunders. Il reprend pourtant en 1987 ses tournées à travers les USA et n’arrête de partir sur les routes qu’au début des années 1990 après avoir été victime d’une grave infection pulmonaire. En 1994, il reçoit la consécration ultime pour son travail puisqu’il voit son nom grossir les rangs du fameux Rock and Roll Hall Fame.

Jerry décède le 9 août 1995 d’une crise cardiaque dans le centre de désintoxication dans lequel il séjournait à l’âge de 53 ans. L’inhumation a lieu le 12 août et, le lendemain, un dernier hommage devant 20 000 personnes a lieu. Depuis, le premier dimanche du mois d’août rebaptisé le « Jerry Day », les fans se rassemblent en son honneur. En 1996 Deborah Koons, sa femme, disperse la moitié de ses cendres dans le Gange et l’autre moitié dans la baie de San Francisco selon les désirs du chanteur et musicien.

La popularité de Jerry Garcia ne s’est donc pas éteinte avec lui. En 1996, le groupe de rock britannique Kula Shaker lui rend hommage au travers de sa chanson Grateful When You're Dead / Jerry Was There. En 2005, il est à nouveau mis à l’honneur par le rappeur Proof qui s’inspire de sa vie pour réaliser son premier album solo qu’il intitule Searching for Jerry Garcia. Enfin, en 2003, il est classé 13e sur 100 dans la liste des plus grands guitaristes de tous les temps par le magazine Rolling Stone.