Marie Leveau : personnage de la série

Marie Laveau, grande figure de la Nouvelle Orléans et de ses secrets ésotériques, fait la rencontre de John Constantine lors d’un voyage des Légendes en Louisiane en l’an 1856.

Les Légendes se rendent dans cette ville aux multiples mixités pour innocenter la prêtresse vaudou après qu’une aberration temporelle ait fait d’elle une tueuse en série. Au cours de leurs recherches pour empêcher la réalisation de cette chronologie, Constantine est fait prisonnier par la prêtresse qui souhaite l’interroger à propos de la médaille de Saint Marron (protecteur des esclaves en fuite) qu’il a avec lui. John découvre alors que l’homme dont il était épris, Desmond, est le descendant de Marie Laveau. Celle-ci conjure John de protéger son arrière-arrière-petit-fils afin qu’il échappe au destin funèbre qui l’attend en 2018.

Lorsque les Légendes parviennent à capturer Spikey, la chronologie rentre dans l’ordre et Marie Laveau n’est donc plus considérée comme une tueuse en série.

Marie Laveau, née à la Nouvelle-Orléans dans le Vieux carrée français le 10 septembre 1801, est la fille d’un marchand noir libre nommé Charles Laveau et d’une femme noire affranchie, Marguerite Henry.

C’est à partir de l’année 1819 que la vie de Marie prend un tournant nouveau. En effet, le 4 août 1819, Marie épouse un immigrant haïtien noir et affranchi, Jacques Paris. Elle découvre aux côtés de son époux le vaudou dont le culte est autorisé, uniquement le dimanche, à la Nouvelle-Orléans depuis 1817. Dès lors, Marie va se passionner pour cet art au point qu’elle deviendra la plus célèbre prêtresse vaudou de son temps. En 1820 Jacques décède brutalement et, bien sûr, de nombreuses rumeurs accusant Marie d’être la responsable. Elle acquiert dès lors le surnom de « La Veuve Paris ». Pour subvenir à ses besoins, elle devient alors coiffeuse à domicile pour des femmes riches et prend un homme blanc pour amant : Christophe Dumesnil de Glapion. Après la naissance de sa première fille, elle cesse d’être coiffeuse pour se consacrer uniquement à l’art du vaudou.

Elle se lance dès lors dans la divination, l’occultisme et la magie pour aider ses clientes, les notables et les grandes personnalités de la Nouvelle-Orléans. Effectivement, très rapidement, la population féminine de la ville ainsi que toute la bourgeoisie et l’aristocratie de locales viennent auprès de Marie pour obtenir des conseils, voir leurs désirs devenir réalité ou encore obtenir des gris-gris et sorts pour améliorer leur quotidien.

Il arriva ainsi que de nombreux souhaits furent exaucés et la réputation de Marie s’accrut au point qu’elle dépassa les limites de la Louisiane et que la prêtresse fut nommé la « reine du vaudou ».  Elle s’entoure désormais d’un énorme serpent de 3 mètres de long, baptisé Zombi, qui ne la quitte plus et commence à mettre ses capacités aux services des amateurs de sensations fortes ou aux personnes en quête de protections surnaturelles.

Elle utilise ses dons pour guérir, hypnotiser les gens, permettre d’entre en contact avec des défunts ou encore insinuer la peur du vaudou. Pour atteindre ses objectifs, elle s’achète alors une ancienne maison close, nommée « La Maison Blanche », et organise de nombreuses cérémonies secrètes destinées à mettre en évidence et en valeur son pouvoir. La plupart de ces cérémonies se déroulaient les nuits de pleine lune et il arrivait souvent que des amateurs de vaudou y soient initiés. La légende veut qu’au cours de ces cérémonies, les nouveaux initiés et Marie se plaçaient à l’intérieur d’un cercle de sel tracé à même le sol et s’adonnaient à divers rites (danses frénétiques, transes, flagellations, possessions…) ayant pour but d’apporter des réponses aux quémandeurs et d’entrer en contact avec d’anciennes divinités africaines (dont la divinité africaine Zombi de qui le serpent tire son nom) et Lucifer avec qui, dit-on, Marie s’entretenait régulièrement.

En plus de ses activités de grande prêtresse vaudou, Marie s’intéressait beaucoup aux indigents, aux blessés de guerre et malades à qui elle portait fréquemment secours. Marie est en effet issue d’une longue lignée de guérisseurs congolais, elle connaissait donc les secrets des plantes et créaient et proposaient de nombreux remèdes naturels souvent plus efficaces que la médecine d’alors. Si Marie était reconnue pour ses talents de guérisseuses, les gens la craignaient à cause des circonstances mystérieuses entourant la mort de son mari. En effet, beaucoup pense que Marie l’a empoisonnée ce qui éveilla chez les clients de la prêtresse la crainte de finir comme lui.  

Le 15 ou le 16 juin 1881, Marie est décapitée, pour des raisons encore inconnues, et son corps est retrouvé au sommet de la tour de sa « Maison Blanche ». Elle est enterrée au cimetière Saint-Louis de la Nouvelle-Orléans et sa tombe est encore fleurie et visitée à l’heure actuelle. A peine avait-elle trouvé la mort qu’une rumeur annonçant que son fantôme errait dans les rues de la ville se propagea comme un feu de forêt. On commença même à penser qu’elle n’était pas morte et que son pouvoir était éternel. Cependant la thèse la plus communément admise est que sa fille reprit son nom et son commerce pour maintenir florissantes les affaires de sa défunte mère.