Ernest Hemingway : personnage de la série

Ernest Hemingway, surnommé « Papa » par Hank Heywood qui le considère comme un mentor, fait la rencontre des Légendes dans le Paris des Années Folles (1927). Les Légendes enquêtent sur une alerte magique qui les conduit dans la capitale française où elles font la rencontre du prestigieux écrivain qui leur apprend où se trouve la créature qu’elles recherchent. Sur la proposition d’Hank, ravi de collaborer avec son auteur favori, il se joint à Mick et Sara qui se rendent sur les lieux où a été aperçues la bête. Au cours de la bataille, les Légendes et Hemingway doivent fuir pour échapper à la bête qui s’avère être un Minotaure.

De retour au Café du Dôme, Hank et Hemingway racontent comment ils ont affronté la bête lorsque le Minotaure arrive et sème la panique. Nate, qui a entre-temps découvert que la musique pouvait apaiser la créature, essaie de distraire le Minotaure en lui jouant un air antique mais cela échoue. Alors que Nate et ses amis sont en train de perdre leur combat face au Minotaure, Hank sauve leurs vies et celle d’Hemingway en reprenant l’idée de son fils après s’être rendu compte que le combat au corps à corps ne suffisait pas pour le vaincre.

Ernest Miller Hemingway est né le 21 juillet 1899 dans le milieu bourgeois d’Oak Park dans l’Illinois (Etats-Unis). Il est le fils du médecin Clarence Hemingway et de la musicienne Grace Hall. Cadet d’une famille de six enfants, le jeune Ernest préfère très tôt se balader dans la Nature en compagnie des braconniers ou des chasseurs plutôt que de rester assis pendant des heures à étudier que ce soit en classe ou chez lui. A partir de 1913, il étudie à la High School d’Oak Park où il découvre la poésie et les grands auteurs classiques. Dès lors naît une passion pour l’écriture et dès 1916 il fait paraître ses premières histoires et ses premiers poèmes dans les journaux de l’école. A l’issue de ses études secondaires, Ernest décide de ne pas suivre de cursus universitaire et s’engage comme reporter à Kansas City. C’est au cours du temps passé au Star qu’il apprend « écrire des phrases claires, éviter les adjectifs passe-partout, faire des récits intéressants, des phrases courtes dans un anglais vigoureux et souple », ce qui lui permettra de rédiger ses œuvres dans un style simple et rigoureux dépourvu de psychologie : c’est le début du style Hemingway.

Ce fameux style Hemingway est la marque de l’auteur et est ce qui lui a permis de se hisser au sommet des ventes, lui a permis d’obtenir des prix enviés par ses pairs et a fait de lui l’un des écrivains les plus célèbres du XXe siècle. Il est, de fait, un auteur qui a su résister aux aléas du temps puisque ses œuvres sont encore lues de nos jours et sont considérées comme des classiques de la littérature américaine. Tous ces ouvrages ont un point commun : la blessure au combat qui se solde finalement par la mort. Le traumatisme généré par la blessure remonte à la participation d’Hemingway en tant qu’ambulancier dans l’armée au cours de la Première Guerre mondiale (1914-1918). Il est effectivement blessé par un obus et deux balles de mitrailleuses sur le front italien le 8 juillet 1918. La guerre le marque donc profondément et il en revient, tout comme de nombreux autres artistes de l’époque, sceptiques et désenchantés. Dès lors son style prend un nouveau tournant : il commence à critiquer tout ce qui l’entoure et à s’en prendre à ses aînés qui ont déclenché une telle boucherie. La « génération perdue », cette génération d’écrivain expatriée à Paris et vivant dans la nostalgie des années d’avant-guerre, vient de naître. Cette génération, Hemingway en tête, remet en question tout l’idéal d’avant-guerre : gloire, patrie, honneur… Ses œuvres reflètent désormais le désenchantement qu’il ressent et sont réalisées dans un style dépourvu de psychologie et de plongée au cœur même des pensées des personnages. Effectivement Hemingway ne décrit pas les émotions que ressentent ses personnages mais il les fait passer au travers d’un objet, d’une situation… qu’il analyse : le romancier est donc omniscient à la différence du lecteur (comme c’est le cas au cinéma).

L’activité d’Ernest culmine entre le milieu des années 1920 et le milieu des années 1950. De son vivant, Ernest publia six recueils de nouvelles et deux œuvres non romanesques dont son ouvrage le plus célèbre Le Vieil Homme et la Mer (1952). Cet ouvrage lui permit de remporter le Prix Pulitzer en 1953 puis, l’année suivante, il obtient le Prix Nobel de Littérature avec Pour qui sonne le glas qui évoque son expérience de la guerre civile espagnole. A titre posthume, trois romans, quatre recueils de nouvelles et trois œuvres non romanesques paraissent et renforcent ainsi la popularité de l’auteur.

En parallèle de sa carrière d’écrivain, Hemingway ne délaisse pas le journalisme, métier qu’il pratiquera pendant 35 ans. Son goût pour l’aventure le conduit à se proposer pour être correspondant de guerre pendant la Guerre d’Espagne (1936-1939) puis durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Il sera d’ailleurs présent lors de la libération de Paris le 25 août 1944. A l’issue de ces conflits sanglants, il sera ensuite reporter en Asie et en Orient et ses expériences et découvertes journalistiques marquent son œuvre et révèlent les liens profonds qui unissent ses deux passions.

Après des voyages à Cuba et en Espagne dans les années 1960, il est au plus mal aussi bien physiquement que mentalement. Son état de santé se dégrade alors très rapidement (cécité, diabète, cirrhose, bipolarité) et il doit être régulièrement hospitalisé. Il se suicide le 2 juillet 1961 d’une balle dans la tête.